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POURQUOI NOS RELATIONS SE DÉGRADENT-ELLES ?
(Article de la section « Éviter les pièges des relations interpersonnelles »)
Beaucoup de relations se dégradent. C’est un fait. Il est tellement courant que c’en est devenu banal… Et pourtant. Pourquoi tant de relations fondées, au départ, sur de « bonnes intentions » finissent-elles par se dégrader en conflits, tensions, frustrations, séparations, ruptures, licenciements ? Par quel mécanisme insidieux et invisible nos relations s’abîment-elles ? Est-il possible, malgré tout, de reconstruire nos relations ?
Ce sont les trois questions auxquelles tentera de répondre cet article…
Pour répondre à cette première question, il est nécessaire de remonter au fondement même de la plupart de nos comportements. Autrement dit, d’où vient le fait que nous agissions comme nous le faisons ? La réponse tient en un mot : de la peur. En effet, le moment de notre naissance nous a plongés dans un traumatisme qui, depuis lors, nous hante et nous conditionne…
La naissance est loin d’être l’événement heureux que l’on imagine avec un certain romantisme, de notre point de vue d’adultes. L’être qui s’incarne quitte un monde chaud, protecteur, relativement constant (en température, en nourriture, en niveau sonore, en lumière) pour être projeté dans un univers inconnu, agressant, en permanent changement. Il perd la fusion avec la mère et se retrouve dans un espace beaucoup plus vaste, où il se sent seul, la plupart du temps. Ce passage du monde intra-utérin vers l’au-delà (le monde des êtres incarnés) est vécue comme une perte, c’est-à-dire comme une mort. Et cet événement est associé à de la souffrance, à de la douleur… Ainsi, nous avons inscrit au plus profond de nos cellules l’équation suivante :
naître = passer dans l’au-delà = mourir = perdre (la fusion) = changer = souffrir
Depuis ce moment initial, nous avons tout mis en œuvre pour ne plus revivre cette souffrance. Nous avons donc mis en place une multitude de stratégies inconscientes pour éviter la souffrance provoquée par le changement, lui-même synonyme de perte et de mort… L’intention inconsciente de la plupart de nos comportements n’est pas d’atteindre nos objectifs, de construire la relation, de respecter l’autre ou de nous faire respecter…
L’intention permanente, prioritaire de nos comportements est d’éviter les conflits pour ne pas perdre la relation ; elle est d’éviter de se remettre en question pour ne pas perdre l’image que nous donnons de nous-mêmes ; elle est de tout faire pour ne pas perdre le contrôle sur les événements. La peur de perdre ou de mourir domine la plupart de nos comportements, mais nous n’en sommes pas conscients… Nous avons encore l’illusion d’être libres, l’illusion de pouvoir choisir en conscience nos actes, l’illusion que la peur nous est étrangère… Alors que depuis longtemps, la peur du changement, de la mort et de la perte est aux commandes de notre existence…
COMMENT NOS RELATIONS SE DÉGRADENT-ELLES EN JEUX DE POUVOIR ?
Comment cette angoisse fondamentale se manifeste-t-elle dans nos comportements ? Et quelles conséquences a-t-elle sur nos relations ? Autant le dire tout de suite : les conséquences sont innombrables. Ce sont elles qui définissent ce que l’on pourrait appeler la condition humaine, avec tout son chapelet de névroses, de maladies, de misère et de guerres… Dans le domaine des relations interpersonnelles, retenons quatre conséquences principales.
1. La distorsion entre le message explicite et le message implicite
Par peur du conflit et de la rupture, nous n’allons dire ni ce que nous pensons, ni ce que nous ressentons, ni ce que nous voulons, ni ce que nous ne voulons pas. Si vous entendez : « Il y a, dans vos tableaux, une recherche certaine qui m’échappe peut-être un peu, mais que je trouve tout à fait intéressante » (ceci est le message exprimé, explicite), comprenez que votre interlocuteur n’apprécie pas du tout votre œuvre (message sous-entendu, implicite)…
Parfois, cette distorsion est beaucoup plus subtile. Une phrase comme « Je trouve cela inacceptable » cache très souvent des sentiments non exprimés : « Je suis très fâché »… Ou encore des énoncés du type : « J’ai un gros problème, je ne sais pas quoi faire avec mes enfants ce soir » sous-entendent tellement bien un « Veux-tu garder mes enfants ce soir ? » que nous ne sommes même plus conscients de cette distorsion. Il est vrai que c’est le message non-dit qui est souvent le plus fortement perçu par l’interlocuteur…
L’avantage d’une telle distorsion ? Dans tous les cas, je ne suis pas confronté à la réalité. En effet, si mon message passe et est correctement interprété par mon interlocuteur, la réponse favorable obtenue ne résulte pas de mon initiative (je n’ai effectivement rien dit de tel ou rien demandé), mais bien de la sienne… Si mon message ne passe pas, si je n’obtiens pas satisfaction, je pourrai toujours prétendre que je n’attendais rien… Nous retrouvons donc bien cette angoisse d’être confronté à la perte (de la relation ou de l’image de soi)…
2. La non prise de responsabilité de sa propre réalité
Une deuxième conséquence de l’angoisse liée au changement et à la perte se manifeste dans le fait que, très rarement, nous prenons réellement la responsabilité de notre réalité dans notre façon d’agir ou de parler… Nous préférons souvent dire : « Il faudrait penser à sortir les poubelles ce soir » ou encore « On devrait faire ceci »… plutôt que dire : « Je te demande de sortir les poubelles ou de faire ceci… ». Plus caractéristique encore, les phrases du type : « Tu n’as pas envie d’aller au cinéma ce soir ? » plutôt que « J’ai envie d’aller au cinéma. M’accompagnes-tu ? ».
Quand nous sommes pris en défaut, nous prenons rarement la responsabilité de nos actes en nous justifiant, en niant les faits, en les atténuant, en les relativisant. En cas de problème relationnel, notre première tendance est de souvent rejeter la responsabilité sur l’autre, sur un tiers absent. Quand nous devons exprimer notre mécontentement à quelqu’un, combien de fois n’utilisons-nous pas l’avis ou le malaise des autres pour justifier notre intervention…
L’avantage inconscient de cette non prise de responsabilité ? Encore une fois, je ne suis pas confronté ni à la réalité de l’autre, ni à la mienne. En jouant en permanence à cache-cache avec l’autre, en atténuant mon discours, en dissimulant ce que je ressens vraiment, en étant aux abonnés absents de la relation, j’ai l’illusion d’échapper au risque de perdre la relation, donc de mourir symboliquement.
3. L’exercice de pressions psychologiques sur l’autre
Par peur de perdre quelque chose dans la relation (le contrôle, l’amour, la reconnaissance, l’image de moi, etc.), nous exerçons sans le vouloir des pressions sur nos interlocuteurs pour être sûrs d’obtenir ce que nous voulons.
C’est ainsi que nous recourons fréquemment au chantage affectif, à la culpabilisation, aux reproches. Nous mettons également l’autre devant le fait accompli, nous lui faisons sentir que nous ne sommes pas prêts à recevoir une autre réponse qu’une réponse favorable. Nous jouons des scénarios de victimes ou d’incapables pour obliger les autres à nous prendre en charge. Nous jouons aux dames patronnesses ou aux boy-scouts en imposant nos services, nos coups de main, même à ceux qui n’en veulent pas. Tout cela toujours par peur de perdre…
4. Les projets ou les attentes implicites par rapport à l’autre
Quatrième conséquence, et non des moindres. L’angoisse de perdre le contrôle, liée à la peur du changement va faire que nous allons nourrir des projets ou des attentes par rapport aux autres, mais sans jamais le leur dire. En gros, nous attendons que les autres se comportent comme nous pensons qu’ils doivent se comporter. Autrement dit, si nous parvenons à leur faire faire, à leur faire dire, à leur faire penser ou encore à leur faire ressentir ce que nous voulons, leurs comportements et leurs attitudes ne peuvent que nous sécuriser et nous conforter dans un statu quo par rapport au réel…
Nous nous prouvons donc à nous-mêmes que nous sommes capables de contrôler les autres, ce qui nous affranchit définitivement de l’angoisse du changement et de la mort.
Ces quatre caractéristiques constituent ce que la Dynamique Relationnelle Systémique (Dynarsys en abrégé) appelle une tentative de jeu de pouvoir. Pour que ces tentatives se transforment en jeux de pouvoir proprement dit, il faut et il suffit que l’autre alimente ou renforce le jeu du premier. Si j’accepte de subir les brimades de quelqu’un, je l’encourage à continuer… Par contre, plus je résiste aux mêmes brimades, plus je les renforce également, en vertu du principe d’action et réaction bien connu des physiciens… Nous sommes donc dans un cercle vicieux et infernal où l’acceptation du jeu a le même effet que la résistance. Comme si nous donnions le pouvoir à l’autre d’avoir encore plus de pouvoir sur nous…
La relation est donc un phénomène très complexe, se vivant à trois niveaux de réalité simultanément. À noter que les théories de communication classiques (comme l’Analyse Transactionnelle, la Méthode Gordon, la Méthode ESPERE de Jacques Salomé, la Programmation Neuro-Linguistique) travaillent sur les deux premiers niveaux, tandis que les approches plus systémiques (thérapies systémiques, Dynamique Relationnelle Systémique) apportent des éléments d’action sur le troisième niveau… D’où leur complémentarité indispensable.
COMMENT RENDRE NOS RELATIONS CONSTRUCTIVES ?
Avant de répondre à cette question, quatre remarques s’imposent.
- Premièrement, guérir nos relations ou les rendre constructives ne se fait pas une fois pour toutes, car les conditions inconscientes qui nous ramènent vers les jeux de pouvoir sont présentes en permanence chez l’être humain… Tout au plus, peut-on conscientiser certaines zones d’ombre en nous… Tout au plus peut-on nettoyer les charges émotionnelles associées à la mémoire des événements. Il ne faut donc pas croire que l’on peut guérir définitivement…
- Deuxièmement, dans la vision systémique de la Dynarsys, nous ne sommes jamais une victime innocente des jeux de pouvoir que nous subissons, à partir du moment où ces jeux se répètent. Car, comme nous l’avons vu, pour qu’une tentative de jeu de pouvoir fonctionne, elle a besoin d’être alimentée, renforcée par nos réactions. Nous sommes donc, à tout le moins, des complices involontaires de ce que nous subissons…
- Troisièmement, cette notion de complicité involontaire recèle une opportunité intéressante. Le pouvoir que quelqu’un a sur nous dépend du pouvoir que nous lui donnons d’en avoir. En d’autres termes, son jeu a besoin du nôtre pour exister, pour trouver une réponse, un équilibre. Par conséquent, ce jeu d’équilibre d’action et réaction peut être désamorcé par une seule personne ! Cela ne dépend que de nous de ne plus subir le pouvoir des autres…
- Quatrièmement, la complexité des relations est telle qu’aucune recette n’est efficace, surtout si celle-ci est appliquée sans avoir appris à décoder et à lire les phénomènes relationnels… En outre, l’omniprésence des jeux de pouvoir (ce fameux troisième niveau de la relation) rend certainement moins efficaces un certain nombre d’approches classiques de communication, qui elles ne traitent que les deux premiers niveaux de la relation… Un travail spécifique est donc nécessaire pour nettoyer la relation de ses pièges avant d’appliquer les règles de la communication…
C’est ce que cet article propose au travers des quelques principes généraux qui suivent.
1. Prendre 100 % la responsabilité de sa réalité
Ce premier principe consiste à apprendre à parler vrai, en toutes circonstances. Exprimer ce que je ressens mais en l’assumant; reconnaître ce que j’ai fait et dit; demander clairement ce que je veux; expliciter ce que je pense sans avoir peur de la réaction probable de l’autre… Énoncé comme tel, ce principe n’a l’air de rien. Mais il exige à la fois intégrité, alignement, courage, honnêteté et conscience de sa propre réalité…
2. Prendre 0 % responsabilité de la réalité de l’autre
Tout aussi difficile est de ne pas prendre la responsabilité de ce que l’autre vit. En d’autres termes, il s’agit de ne plus prendre l’autre en charge, de vouloir le sauver à tout prix, de culpabiliser pour ce qui lui arrive. Mais il ne s’agit pas non plus de jouer l’indifférence. C’est plutôt une attitude d’écoute, de reconnaissance de ce que l’autre vit sans intervenir tant qu’il ne nous le demande pas. Ce qui implique d’avoir une grande confiance en son propre potentiel de guérison…
3. Ne plus avoir de projet ou d’attente implicites par rapport à l’autre
Ce principe nous oblige à clarifier d’abord pour nous-mêmes ce que nous attendons d’eux. En faisant l’exercice, on s’aperçoit très vite que nous sommes peu précis dans ce que nous attendons de l’autre. Nous en sommes même souvent inconscients. Cela exige que lorsque nous demandons quelque chose à quelqu’un, nous soyons prêts à recevoir un refus autant qu’un accord. Cela veut dire également, ne plus laisser l’autre deviner ce que nous voudrions qu’il fasse et qu’il dise… À l’inverse, il s’agit de cesser de deviner ce que les autres attendent de nous et d’apprendre à le leur demander au travers de phrases aussi simples que : « Qu’attends-tu de moi ? ».
4. Écouter ses malaises comme indicateurs des jeux de pouvoir
Les jeux de pouvoir mettant en œuvre des pressions psychologiques, cela engendre assez rapidement des malaises chez les deux personnes en présence. Écouter ses malaises comme des alliés, c’est-à-dire comme des indicateurs d’un dysfonctionnement, est une des stratégies les plus puissantes pour reconstruire nos relations. Il est d’ailleurs très utile d’exprimer à l’autre son malaise, et l’inviter à analyser ensemble ce qui se passe dans la relation entre les deux…
5. Oser les confrontations constructives
À la différence d’un conflit, les confrontations manifestent la volonté réelle et explicite de grandir à travers le processus, de se respecter tout en respectant l’autre… Ce principe nous amène à apprendre à « provoquer » des confrontations dès qu’un malaise est ressenti, plutôt que de laisser pourrir une situation, en espérant que le temps arrange les choses. Le principe de base à respecter pour que ces confrontations deviennent constructives, c’est de ne parler que de soi-même en prenant 100 % responsabilité de ses faits et gestes, et de parler de l’autre en décrivant objectivement ses comportements, sans jugements…
6. Apprendre à se respecter et à poser ses limites
Notre éducation judéo-chrétienne ne nous a pas appris à nous respecter nous-mêmes. Pour arriver à cela, il est impératif d’apprendre à identifier nos besoins, à les nommer et à poser les actes dans le principe de réalité pour que ceux-ci aient une chance d’être satisfaits. Une bonne mesure est de réfléchir aux limites à partir desquelles les besoins ne sont plus respectés, et de les signaler à l’autre. Complémentairement, explorer les limites de ce qui est acceptable pour l’autre peut se révéler très constructeur à long terme, car ainsi, nous sommes sûrs que l’autre ne donnera pas de coups de couteau dans le contrat dès qu’il sera signé.
7. Tirer des enseignements de toutes les expériences
Tant la pensée orientale que systémique nous a enseigné qu’il n’y avait, dans la vie, ni échec, ni réussite. Il n’y a que des expériences par rapport auxquelles nous recevons des feed-back agréables ou désagréables. À partir de là, l’intérêt est de pouvoir retirer des enseignements de toutes les expériences relationnelles que nous ferons, pour nous enrichir et devenir encore plus performants demain, par rapport à hier…
C’est ainsi que même en cas de rupture, la relation peut encore être constructive à travers ce qu’elle nous aura appris… En conclusion, vivre au quotidien des relations constructives est possible. Mais cela exige une discipline et une conscience constantes, car les embûches se présentent tous les jours sur notre chemin. L’équilibre à atteindre serait plutôt à l’image de ces bicyclettes qui ne tiennent debout que tant qu’on pédale. La relation est quelque chose à réinventer à chaque instant, jusqu’à la mort… Et qui sait, peut-être même au-delà.
Première publication de cet article : 10 avril 1996
TRANSMUTER NOTRE VIE QUOTIDIENNE PAR L’ALCHIMIE
(Article de la section « Découvrir l'alchimie psychologique »)
« Il n’y a pas de lumière sans ombre et pas de totalité psychique sans imperfection. La vie nécessite pour son épanouissement non pas de la perfection, mais de la plénitude. Sans imperfection, il n’y a ni progression, ni ascension. » Carl Gustav Jung
Cette phrase résume à elle seule toute la démarche de l’alchimie psychologique et spirituelle. Elle résume aussi l’esprit du cours spécialisé que j’ai créé pour vous accompagner.
LA COURSE À LA PERFECTION
Car, soyons clair et allons droit au but ! N’êtes-vous pas fatigué(e) de courir tout le temps, depuis tant d’années, après la perfection ? Courir après la perfection physique (il faut avoir un corps irréprochable et dépourvu de toute maladie) ! Courir après la perfection psychologique (il faut se débarrasser de toutes nos névroses et tous nos défauts) ! Courir après la perfection sociale (il faut être un ami fidèle, gentil, agréable, avec une belle famille, des enfants qui vont bien à l’école, etc.) ! Courir après la perfection amoureuse et sexuelle (il faut être un(e) amant(e) performant, présent, amoureux, fidèle, passionné, attentif, que sais-je encore) ! Courir après la perfection spirituelle (il faut vivre au milieu d’une société de fous comme un sage ou un saint) !
En posant la question, évidemment, je ne m’exclus pas de la question ! J’ai été pendant des années un perfectionniste acharné. J’étais tyrannique vis-à-vis de moi-même comme vis-à-vis des autres. Pour moi, rien n’était jamais assez parfait !
Il m’a fallu des années pour me rendre compte que cette quête permanente de la perfection était issue de notre culture judéo-chrétienne. L’Église nous a convaincu pendant des siècles que nous devions nous laver du péché originel ! Et devenir le plus parfait possible ! Depuis quelques décennies, le mouvement du développement personnel a pris le relais de l’Église pour nous convaincre que nous sommes tous névrosés et que nous devons « travailler sur nos névroses » !
APRÈS L’IMPASSE DU JUDÉO-CHRISTIANISME, CELLE DU DÉVELOPPEMENT PERSONNEL
Le piège dans tout cela, c’est que nous avons beau enchaîner les séminaires, les conférences, les thérapies, les lectures de développement personnel, nous constatons qu’en fin de compte, rien ne change réellement dans notre vie ! Je ne sais pas comment ça se passe pour vous, mais la question que je me pose, c’est : « Vous sentez-vous prisonnier des schémas répétitifs qui envahissent votre quotidien ? Avez-vous la désagréable impression que tous vos efforts pour transformer votre vie ne sont finalement que des vœux pieux, des résolutions qui ne tiennent pas, des coups d’épée dans l’eau ? » Avec comme bilan des sommes d’argent considérables dépensées en pure perte ! Et surtout, beaucoup de découragement, d’auto-dévalorisation, de lassitude…
Face à cette difficulté, beaucoup de personnes se sentent comme dans une impasse. Combien de personnes ne m’ont-elles pas confié qu’elles étaient fatiguées de multiplier les tentatives et les démarches pour en revenir toujours au même point, c’est-à-dire au statu quo, si ce n’est une aggravation de la situation. En d’autres termes, changer semble une mission impossible !
Et si c’était vrai ? S’il était vrai que changer est vraiment une mission impossible ? Et si nous considérions un instant que c’est justement notre volonté de changer, de nous améliorer qui engendre toutes ces frustrations et ces impasses… Et que, quoi que nous fassions, nous ne pourrons jamais changer les aspects fondamentaux de notre personnalité ?
Depuis fin 1982, j’ai participé à des centaines de journées de formation et d’atelier, j’ai lu plusieurs centaines de livres de psychologie et de spiritualité, j’ai bénéficié de centaines d’heures de thérapie. Pourtant, fondamentalement, je n’ai pas changé. Ma structure de personnalité ne s’est pas modifiée. Mon bilan est peut-être sévère, mais je vous invite à faire le même exercice et à regarder honnêtement ce que vous avez investi (en temps, en argent, en énergie, en travail). Bénéficiez-vous d’un vrai retour sur investissement ? Vos efforts ont-ils été réellement couronnés de succès ? Si c’est le cas, tant mieux pour vous. Si ce n’est pas le cas, lisez ce qui suit.
LA RÉVÉLATION DE L’ALCHIMIE PSYCHOLOGIQUE
La seule démarche qui m’a vraiment permis de me sentir mieux dans ma peau, d’être plus en harmonie avec moi-même, c’est la démarche de l’alchimie psychologique telle qu’elle nous a été léguée par le psychanalyste Carl Gustav Jung. Les alchimistes du Moyen-Âge ont toujours cherché à transmuter les métaux vils en métaux précieux. Autrement dit, changer le plomb en or… Sur le plan psychologique et spirituel, Jung nous propose d’entrer dans la même démarche alchimique, en transmutant en lumière consciente ce qu’il nomme nos ombres.
Qu’y a-t-il de vraiment différent dans la démarche alchimique par rapport aux démarches classiques (et nombreuses) de développement personnel ? La grande différence, c’est que l’alchimie ne nous demande pas de viser la perfection. Elle ne nous demande pas d’éliminer nos névroses pour être mieux dans notre peau, en meilleure santé, plus éveillé. Ce que l’alchimie nous invite à faire, c’est à plonger dans nos difficultés, dans nos défauts, dans nos névroses, en les reconnaissant et en les acceptant. Pour quoi faire ? Pour les transmuter, c’est-à-dire, pour en faire une matière première (la materia prima, disent les alchimistes) qui pourra devenir utile aux autres et à nous-mêmes.
TIRER PARTI DE NOS DÉFAUTS…
Voulez-vous un exemple ? Entre l’âge de 18 et 23 ans, j’avais un énorme défaut. Lorsque j’étais invité à souper chez des amis, même si nous étions quatre, six ou dix autour de la table, il n’y avait qu’une seule personne qui parlait pendant toute la soirée, de 19 heures jusqu’à une heure du matin. C’était moi ! Les autres m’écoutaient — avec intérêt certes — et moi, je parlais, je parlais, je parlais… J’avais un tel besoin de reconnaissance à l’époque ! Un psychanalyste m’aurait dit, si je l’avais consulté alors, que cette tendance à parler tout le temps était une névrose ! Et il m’aurait recommandé de travailler sur moi pour laisser les autres exister autour de moi. Il m’aurait recommandé de réprimer cette tendance pour œuvrer à mon perfectionnement. En d’autres termes, éliminer ce défaut pour devenir plus vertueux.
Cette vision négative de la névrose m’aurait fait passer à côté d’une richesse extraordinaire. Car, même si elle provoquait des conséquences désastreuses dans ma vie (je n’étais pas souvent réinvité deux fois à la même table), elle recelait un potentiel énorme : une capacité à parler pendant des heures en captivant l’attention de mon public. C’est là que la démarche alchimique me fut d’un grand secours. Au lieu de jeter aux poubelles ce terrible défaut, j’ai appris à voir au-delà de mon défaut une compétence naturelle que j’avais à reconnaître et à accepter, pour la transmuter en quelque chose d’utile pour les autres et pour moi. C’est ainsi que j’ai choisi le métier de conférencier. Grâce à cela, non seulement je peux mettre mon talent au service d’un grand nombre de personnes, non seulement je m’épanouis dans une activité professionnelle qui me plaît, mais en plus, je gagne ma vie grâce à ce que je croyais être un défaut. En opérant cette action, je n’ai rien changé de fondamental : j’ai simplement transmuté le plomb de ma névrose en l’or de mon talent !
Ceci est un exemple parmi beaucoup d’autres de ce qu’on peut faire avec l’alchimie psychologique et spirituelle. Je chemine grâce à l’alchimie depuis 1984, année de ma découverte des travaux de Carl Gustav Jung et de ses disciples (Étienne Perrot et Marie-Louise Von Franz). En près de quarante ans, l’alchimie m’a permis de me sortir d’une grave dépression (en 1991). J’ai pu me guérir d’un cancer du cervelet en 1997 (je fais le récit de toute cette aventure dans un autre article de cette série). J’ai réussi à transmuter les rapports de pouvoir que j’entretenais avec les autres en relations respectueuses des autres et de moi. J’ai été rechercher l’énergie bloquée au cœur de mes blessures émotionnelles pour lui permettre de recirculer en abondance (ce qui m’a permis de diminuer drastiquement mes besoins en sommeil). Je suis devenu plus tolérant à ce que les autres vivent et expriment. Et surtout, je fais de toute expérience désagréable (et en apparence négative) une occasion d’apprendre quelque chose, de m’enrichir, d’évoluer en conscience.
Pour résumer, l’alchimie, c’est comment faire de nos faiblesses des forces, comment faire de nos blessures des aptitudes, comment faire de nos défauts des compétences utiles ? Sans rien changer. Sans lutter. Sans se faire violence.
Première publication de cet article : 15 janvier 2012 - Mise à jour : 18 mai 2022
LA PHYSIQUE QUANTIQUE EST-ELLE UNE NOUVELLE VOIE DE GUÉRISON ?
(Article de la section « Poser un autre regard sur la maladie »)
Parmi toutes les révolutions scientifiques qui ont marqué le vingtième siècle, la plus silencieuse fut la naissance de la physique quantique. Pourtant, c’est elle qui a bouleversé le plus notre conception et notre compréhension du Réel. Depuis une vingtaine d’années, l’intérêt du public a été en grandissant pour cette approche paradoxale aux allures de science fiction. La sortie du célèbre film « What the bleep do we know !? » a encore amplifié l’engouement pour cette théorie qui, au départ, ne devait s’intéresser qu’à quelques phénomènes lumineux inexpliqués.
Lorsque j’entamai en 1983 un doctorat en physique quantique théorique à l’Université de Namur (Belgique), je n’imaginais pas que cette discipline était en passe de révolutionner également notre façon de comprendre le corps humain et de soigner les maladies. Car initialement, cette théorie ne s’appliquait qu’aux objets infiniment petits ; pas à de gros objets comme les organes ou le cerveau humain ! Je n’imaginais pas non plus que la physique quantique ouvrirait des horizons insoupçonnés à la médecine et à de nombreuses thérapies. Et chose plus curieuse encore, je n’aurais jamais cru que les hasards de l’existence m’amèneraient un jour à offrir à des milliers de personnes non scientifiques des conférences et des séminaires de vulgarisation sur le sujet !
Et vous, faites-vous partie de ceux qui ont toujours voulu tout savoir sur la physique quantique sans jamais oser le demander ? Si c’est votre cas, prenez quelques minutes pour lire ce qui suit. Car, au-delà de ses apparences hermétiques et étranges, cette discipline nous entraîne vers des questions tout à fait passionnantes sur la nature profonde de la Réalité, sur la conscience humaine, sur notre capacité à influencer l’Univers qui nous entoure et sur les véritables rapports qui existent entre notre psychisme, notre cerveau et nos organes.
QU’EST-CE QUE LA PHYSIQUE QUANTIQUE
Un peu d’histoire tout d’abord. Alors que les physiciens de la fin du dix-neuvième siècle étaient persuadés qu’ils avaient pratiquement fini d’expliquer la plupart des phénomènes naturels observables, Max Planck et Albert Einstein jetaient un énorme pavé dans la mare en énonçant des hypothèses extrêmement audacieuses à propos de la nature de la lumière. La réaction de la communauté scientifique ne se fit pas attendre. Nombreux furent les scientifiques qui cherchèrent à démontrer que Planck et Einstein se trompaient. Mais plus ils multipliaient les expériences, plus ils devaient se rendre à l’évidence : ces deux marginaux, non seulement ne se trompaient pas, mais étaient en train de jeter solidement les bases de la plus puissante des théories physiques.
Parmi les conclusions surprenantes énoncées par la physique quantique, retenons celles-ci :
- il n’est plus possible de décider si le réel est de nature matérielle ou vibratoire (ondulatoire). Autrement dit, la matière semble se dématérialiser alors que les ondes semblent se matérialiser, en fonction des circonstances (notion de dualité onde-corpuscule) ;
- la nature du réel est déterminée de manière incontournable par la conscience et l’intention de l’observateur–expérimentateur (notion d’interdépendance entre observateur et système observé) ;
- il ne sera jamais possible de déterminer en même temps et avec précision la position et la vitesse d’une particule, même si on améliore indéfiniment la précision des appareils de mesure (principe d’indétermination d’Heisenberg) ;
- le réel résistera toujours à dévoiler sa nature profonde et ultime (notion de barrière quantique) ;
- un changement d’état pour une particule située aux confins de l’Univers influencera instantanément l’état d’une autre particule qui lui est reliée, quelle que soit la distance qui les sépare (principe de non-séparativité et dépassement de la vitesse de la lumière).
Ainsi donc, cette théorie rejoignait les intuitions des grands philosophes de tout temps en nous ramenant à une position d’humilité : nous ne pourrons jamais connaître la nature du Réel, il échappera toujours à notre compréhension et à notre connaissance, quels que soient les progrès technologiques qui pourraient se faire.
DES DÉCOUVERTES ÉTONNANTES EN BIOLOGIE ET EN MÉDECINE
À ce stade-ci, vous pourriez vous demander légitimement : quel rapport y a-t-il entre la physique quantique et ma santé ? Et vous auriez raison ! D’ailleurs, nos professeurs nous avaient bien précisé que le champ d’application de cette discipline ne concernait que les atomes, et en très petite quantité ! Mais ils ignoraient qu’à la même époque (dans les années 1970), plusieurs chercheurs en biophysique (dont Fritz Albert Popp) venaient de faire des découvertes étonnantes. Ces chercheurs s’aperçurent que des phénomènes et des comportements typiquement quantiques se manifestaient naturellement au niveau de notre cerveau, de notre ADN et de chacun de nos organes. Ils découvraient que la communication à l’intérieur du corps humain n’était pas assurée uniquement par le « câblage » matériel du système nerveux, mais aussi par un réseau de télécommunication sans fil où chaque organe pouvait être comparé à une antenne émettrice et réceptrice. Tant et si bien que, pour la première fois, des scientifiques prouvaient que l’être humain pouvait être appréhendé aussi comme une entité vibratoire et immatérielle à côté de sa dimension physico-chimique. Et du coup, les clairvoyants, les magnétiseurs, les radiesthésistes, les praticiens en énergétique, les guérisseurs de tous horizons se trouvaient légitimés par la plus solide des théories scientifiques du vingtième siècle.
De leur côté, toujours à la même époque, les chercheurs russes ne restaient pas en reste. Ils mettaient au point des appareils électromagnétiques de conception révolutionnaire pour non seulement diagnostiquer, mais aussi guérir toutes les pathologies possibles chez leurs astronautes effectuant des vols orbitaux de longue durée. Impossible, en effet, de dépêcher un médecin sur place lorsque ceux-ci tombaient malades dans l’espace ! Aujourd’hui, ces appareils commencent à être disponibles pour le grand public, un peu partout dans le monde.
Et pour couronner le tout, Jacques Benvéniste, brillant chercheur français, enfonçait définitivement le clou dans le cercueil de la médecine réductionniste et matérialiste en démontrant, en 1988, que l’homéopathie pouvait se prouver expérimentalement. Il démontrait également que la reproduction de la signature fréquentielle d’une substance chimique avait exactement le même effet biologique en l’absence de cette substance. Autrement dit, il démontrait qu’on pouvait remplacer une molécule matérielle par sa vibration, et obtenir exactement les mêmes réactions biochimiques que si cette substance était présente ! Sa démonstration était tellement dérangeante pour les intérêts des compagnies pharmaceutiques que sa carrière fut brisée à jamais et ses travaux discrédités. Pourtant, depuis 20 ans, de nombreux chercheurs dans le monde ont reproduit ses expériences et ont bien confirmé ce qu’il est de coutume d’appeler la mémoire de l’eau !
LES APPLICATIONS THÉRAPEUTIQUES
Aujourd’hui, à la lumière de tous ces travaux, il est légitime de soutenir l’hypothèse que l’être humain dans ses dimensions tant organiques que psychiques est un être auquel les lois de la physique quantique s’appliquent. Dans cette perspective, tout un champ d’explorations et de pratiques s’ouvre dans le domaine thérapeutique. Et désormais, il n’est plus insensé pour un médecin de concevoir son patient comme une entité à la fois matérielle et vibratoire. Il n’est plus absurde de considérer comme fondées scientifiquement les influences réciproques qui peuvent exister entre le corps et la psyché. Par ailleurs, il devient nécessaire de prendre systématiquement en considération l’impact déterminant que le thérapeute peut avoir sur son patient, aussi bien dans son effet placebo que nocebo. Et l’on peut mieux comprendre à présent ce qui fonde l’efficacité des médecines énergétiques et vibratoires, des approches psychosomatiques et des technologies électromagnétiques au service de la santé.
En fait, la physique quantique offre une opportunité unique de réconcilier enfin deux mondes qui se tournaient le dos et se faisaient la guerre, au détriment des patients et des malades :
- le monde de ceux qui n’ont foi que dans les approches rationalistes et scientifiques de la médecine d’une part ;
- le monde de ceux qui pratiquent un art de guérir fondé sur l’intuition, le sensible, l’énergétique et le subtil d’autre part.
Grâce à la vision quantique du Réel, le matériel et l’immatériel trouvent enfin un langage commun d’ouverture pour le plus grand respect de la nature humaine.
COMMENT AI-JE FAIT LE PONT ENTRE PHYSIQUE QUANTIQUE ET THÉRAPIES GLOBALES ?
J’avais quitté le monde de la recherche en physique en plein milieu de mon doctorat. Et mon intérêt pour la complexité du réel m’avait amené sur les rivages fascinants des approches de santé globale, comme l’homéopathie, l’ostéopathie, la médecine chinoise traditionnelle, la Médecine Nouvelle de Hamer, les thérapies énergétiques, etc. Je ne pensais jamais que c’était justement mon intérêt pour les thérapies holistiques qui allaient me ramener à mes premières amours, c’est-à-dire à la physique quantique.
C’est début 2002 que je reçois un appel qui bouleverse ma trajectoire professionnelle. Le directeur de l’école belge d’homéopathie me sollicite pour donner un cours de physique quantique aux médecins homéopathes. À ce moment, j’ignore encore tout des ponts possibles entre physique quantique et homéopathie. Mais j’accepte le défi de chercher ces liens qui relient ces deux champs de savoir apparemment si différents. Et je les trouve ! À un tel point que commence pour moi une nouvelle passion : celle de relier les différentes approches thérapeutiques avec la physique quantique.
UN INTÉRÊT GRANDISSANT DE LA PART DU PUBLIC
Près de huit ans plus tard, ma plus grande surprise, c’est de découvrir à quel point ce sujet passionne tant les thérapeutes professionnels que le grand public. Souvent, mes conférences sur le sujet font salle comble ! Comme il m’est impossible de me déplacer partout au Québec et en francophonie, j’ai décidé de réaliser et de produire une trilogie de DVD de conférences consacrées à la physique quantique : « La physique quantique : avenir de la médecine ? », « Médecine quantique et biologie » et « Le cerveau holographique ».
Dans ces trois DVD, les grandes expériences et les principaux paradoxes de la physique quantique vous sont expliqués sans aucun recours au formalisme mathématique. J’y examine aussi différentes approches thérapeutiques comme l’homéopathie ou la Médecine Nouvelle pour montrer que toutes ces approches se justifient parfaitement dans le cadre des découvertes les plus extraordinaires de cette science moderne. Je montre ce qui se passe comme phénomènes vibratoires au niveau de l’ADN, des organes et du cerveau. Et j’explique aussi ce qui se passe réellement lorsque nous percevons par l’intermédiaire de nos sens.
Première publication de cet article : octobre 2010
MA PREMIÈRE RENCONTRE AVEC LE DOCTEUR HAMER
(Article de la section « Comprendre la médecine nouvelle de Hamer »)
Dans l’article précédent de cette série, je vous ai parlé de ma découverte des travaux du docteur Hamer, découverte qui remonte à mai 1988. À la lecture de son travail colossal, ma réaction fut de mettre en doute ses conclusions : soit Hamer est un génie qui a vu ce que personne n’avait vu avant lui, soit Hamer est un dangereux falsificateur doublé d’un mythomane paranoïaque. Autrement dit, sa loi d’airain du cancer était trop belle pour être vraie ! C’est à partir de là que j’ai décidé de me mettre en quête d’une seule preuve pour invalider les lois qu’il avait énoncées. Pourquoi une seule preuve ? Tout simplement parce que c’est un des fondements de la démarche scientifique : il suffit d’un seul contre-exemple pour qu’une loi perde son universalité, et donc son statut de loi.
LES LOIS SCIENTIFIQUES S’APPLIQUENT-ELLES À LA MÉDECINE ?
Pour comprendre cela, prenons un exemple fictif. Imaginez que je sois un grand scientifique qui a consacré toute sa vie à l’étude et à l’observation des cygnes dans le monde entier. Après trente ans de travail sur le terrain, grâce à l’observation de milliers de cygnes aux quatre coins du monde, j’en suis arrivé à la conclusion que « Tous les cygnes sont blancs. » Énoncé que j’ai eu l’audace de présenter à la communauté scientifique comme une loi, c’est-à-dire une vérité qui se vérifie dans 100 % des cas. Telle est la contrainte et la condition pour qu’un énoncé soit considéré comme une loi : il faut absolument que cet énoncé ne souffre aucune exception, sans quoi il perdrait instantanément son statut de loi. Vous comprendrez donc aisément que pour démolir ma loi, il suffit qu’un de mes adversaires trouve un seul cygne noir à la surface de la planète pour invalider complètement ma loi scientifique. Même si cette loi était jusque là fondée sur l’observation de milliers de cygnes blancs.
Lorsque Hamer a rédigé la synthèse de ses travaux et de ses observations, en octobre 1981, après deux ans et demi de travail acharné, il a commis, aux yeux de la médecine d’école, un crime impardonnable ! Il a osé énoncer quatre lois scientifiques qu’il a présentées comme toujours vraies, alors qu’en médecine, tout est fondé sur des statistiques, du style : « un fumeur a 65 % de chances de développer un cancer des poumons avant l’âge de 60 ans », ou encore : « une femme sur trois sera diagnostiquée avec un cancer du sein avant l’âge de 55 ans ».
Ce n’est que quelques années plus tard que le docteur Hamer a énoncé sa cinquième loi, dite loi de quintessence. Remarquez qu’avec pareils énoncés, aucun médecin se prétendant scientifique ne pourra être pris en défaut. Car si vous trouvez un fumeur de plus de 60 ans sans cancer du poumon, vous ne pourrez pas contredire l’énoncé statistique. Simplement, vous conclurez avec le médecin que cet homme fait partie des 35 % de chanceux qui ont échappé à la terrible maladie, malgré ses habitudes extrêmement néfastes. En présentant ses énoncés comme des lois scientifiques, non seulement le docteur Hamer se démarquait des habitudes établies depuis le fondateur de la médecine scientifique, Claude Bernard (1813-1878), mais surtout, il reléguait aux oubliettes les milliers d’hypothèses non fondées élaborées par la médecine pour tenter d’expliquer ces phénomènes statistiques. Pire : il faisait preuve d’une insolence inouïe en osant prétendre que le développement des maladies et des processus de guérison était régi par des lois biologiques qui se vérifiaient dans 100 % des cas.
Face à ce bouleversement épistémologique aux allures de révolution copernicienne, une immense majorité de patrons de la médecine répondent comme le feraient des théologiens confrontés à des affirmations remettant en question les fondements de leur foi : pas question de prendre le risque de vérifier les thèses de Hamer. Par principe, cet homme a tort. Par définition, la médecine d’école est la seule vérité unique. Fin du débat. En contre-point de cette position dogmatique, nous sommes à l’époque quelques centaines, au contraire, à vouloir vérifier si oui ou non, Hamer est un génie ou un faussaire. Sachant que si nous identifions un seul contre-exemple à ses lois, c’en sera fini de tous les espoirs que nous fondons en la Médecine Nouvelle.
LE PROTOCOLE DE VÉRIFICATION DE NAMUR
12 mai 1990. Novotel de Wépion, région de Namur, Belgique. Je suis assis dans l’auditorium, aux côtés d’une quarantaine de médecins et d’ostéopathes. Je me sens privilégié d’être le seul non praticien de santé à avoir été accepté à ce congrès de deux jours en compagnie de Ryke Geerd Hamer. L’objectif de ce week-end : vérifier la validité de la loi d’airain du cancer, la première loi de la Médecine Nouvelle, en soumettant Hamer à un protocole sévère et exigeant. Plusieurs médecins belges présents dans la salle ont convaincu quelques-uns de leurs patients atteints de cancer de se présenter devant le père de la Médecine Nouvelle, sans que ce dernier n’ait aucune information les concernant.
Pendant deux jours, le même rituel se déroule sous nos yeux émerveillés. Hamer accueille chaque patient présenté par un médecin et lui serre chaleureusement la main. Puis, dans un français très rudimentaire, il lui demande d’applaudir « spontanément ». Ayant lu ses ouvrages, je comprends qu’il vérifie la latéralité de ce patient. Si lors de l’applaudissement, c’est la main droite qui frappe la main gauche (qu’elle soit en dessous ou au-dessus), il en conclut que le cerveau de la personne est droitier. Même si la personne écrit de la main gauche, grâce à ce test, Hamer sait que le câblage du cerveau est celui d’un droitier… Information cruciale pour l’étape qui suit.
Ensuite, Hamer se saisit des scanners cérébraux du patient remis par son médecin, les pose sur un rétroprojecteur et sort sa loupe de sa poche. À chaque fois, nous découvrons sur l’écran de l’auditorium l’image des scanners. Et malgré le fait que nous avons tous lu les livres de Hamer pour pouvoir participer au congrès, nous ne savons pas comment interpréter ce que nous voyons. Trop de nuances, trop d’informations où l’essentiel se mélange à l’accessoire. En même temps, je nous sens comme si nous assistions à une performance artistique : pendant que Hamer scrute chaque détail du scanner cérébral avec sa loupe, nous retenons notre souffle pour ne pas distraire l’artiste sur le point de s’exécuter… Les secondes s’égrènent à une lenteur presque insoutenable. Puis, le diagnostic s’énonce, à chaque fois d’une précision hallucinante : « cancer du pancréas, en phase active depuis sept mois, ainsi qu’un cancer du lobe inférieur droit du poumon, actif depuis deux mois… Par contre, l’ulcère à l’estomac datant d’il y a huit ans est totalement guéri. » À la fin de l’énoncé, nous nous tournons à chaque fois vers le médecin traitant du patient. Pendant deux jours, pas une seule fois, les diagnostics énoncés par Hamer n’ont été déclarés faux ou incomplets. Au contraire, il a fallu parfois interroger le patient pour obtenir la confirmation d’informations que même le médecin traitant ignorait…
Une fois vérifié le lien entre scanner cérébral et examens organiques et cliniques, Hamer entame la dernière partie du protocole de vérification. Avec l’aide d’un traducteur, il interroge chaque patient de la même manière : « Dans les semaines ou les mois qui ont précédé le diagnostic de votre maladie, quel choc brutal et intense avez-vous vécu qui vous a pris complètement à contre-pied et que vous avez vécu dans l’isolement ? » À chaque fois, en moins de dix minutes, le patient énonce de manière non ambiguë l’origine conflictuelle de sa maladie, en quelques phrases. À chaque fois, nous nous plongeons tous dans le tableau des correspondances élaboré par Hamer. À chaque fois, nous constatons que la réponse du patient correspond de manière précise aux observations empiriques faites par Hamer. J’en suis d’autant plus émerveillé qu’aucun des patients n’a jamais eu connaissance du travail de Hamer…
CONCLUSION DU PROTOCOLE DE VÉRIFICATION DE NAMUR
À la fin de ce week-end intense en émotions, les médecins présents signent un document officiel déclarant qu’« à chaque fois, la loi d’airain du cancer a été confirmée et ceci aux trois niveaux :
- psychique, qui a été élucidé par les patients présents (anamnèse des conflits) ;
- cérébral, éclairé par les images de scanners et
- organique, qui fut étayé par les radios et les protocoles cliniques.
Tous les patients présentés au Dr. Ryke Geerd Hamer lui étaient inconnus. Ainsi fut démontrée la cohérence du système. Dont acte. »
Personnellement, je suis ressorti profondément marqué par ces deux jours. L’observation de ce « sans faute » de la part de Hamer m’a convaincu qu’il n’était ni un faussaire, ni un falsificateur. Car, à l’époque, aucun radiologue n’était capable d’énoncer un diagnostic précis et daté à partir de la simple interprétation d’un scanner cérébral. Cela voulait-il dire que les affirmations de Hamer avaient le statut de lois scientifiques ? En 1990, je pensais en détenir un début de preuve. Et c’est ce qui m’a déterminé à poursuivre mes investigations personnelles pour acquérir une conviction intime et complète du sens des maladies et des processus de guérison… Suite de ce compte rendu dans le prochain article…
Première publication de cet article : Magazine Néosanté n°10 de mars 2012
DÉCODER LE SENS DES MALADIES SUFFIT-IL POUR GUÉRIR ?
(Article de la section « Gérer les processus de guérison »)
Chercher le sens des maladies est une démarche qui remonte à la nuit des temps. Et même si j’ai beaucoup de reconnaissance à l’égard du docteur Hamer pour sa contribution exceptionnelle dans cette démarche, je n’en reste pas moins conscient que la Médecine Nouvelle n’est qu’un maillon dans une chaîne qui a démarré bien avant elle. Car depuis toujours, l’être humain qui tombait malade se posait toujours la même question : « Pourquoi ? Pourquoi suis-je tombé malade ? Pourquoi moi ? Pourquoi Dieu m’a-t-il puni ? »
Et chaque tradition a apporté son lot de réponses empiriques. Pour les Taoïstes, la maladie est causée par un déséquilibre des cinq éléments présents en nous (trop de feu, pas assez de terre, pas assez d’eau, etc.). Pour les Chinois, la maladie survient lorsque l’énergie vitale, le Chi, est bloquée ou freinée. Il faut alors relancer la circulation du Chi pour ramener l’équilibre dans les organes. Pour les praticiens de la médecine Ayurvédique, la maladie apparaît lorsque les trois humeurs composant le corps ne sont plus en harmonie. Pour les hommes-médecines d’Afrique, le sens de la maladie est à rechercher du côté des ancêtres en colère… Dans beaucoup de traditions populaires, ce sont les dieux jaloux ou fâchés qui rendent les individus malades. Plus proche de nous, l’homéopathie présente la maladie comme l’effort que fait le corps pour se rééquilibrer. L’ostéopathie la considère comme la conséquence d’une barrière ou d’un blocage qu’il faut lever. Pour Louis Pasteur, la maladie est déclenchée par des microbes alors que son contemporain Antoine Béchamp prétend que c’est le déséquilibre du terrain qui la déclenche. Pour Georg Groddeck, toute maladie organique est en fait psychosomatique, comme il le démontre dans son fameux « livre du ça » publié en 1923. Après lui, des chercheurs comme Henri Laborit et Hans Selye mettent en lumière le rôle du stress dans l’apparition des maladies. La première à avoir divulgué, dans le grand public, cette notion du sens des maladies a été Louise Hay. À partir de ses livres et ses conférences, de plus en plus de personnes ont osé chercher le sens symbolique et le message que portaient leurs problèmes de santé. Lise Bourbeau s’exclame, il y a plus de vingt ans : Écoute ton corps ! Pendant ce temps, Ryke Geerd Hamer découvre les cinq lois biologiques de ce qui deviendra la Médecine Nouvelle… Que retenir de tout ça ? Que la recherche du sens est vieille comme le monde. L’erreur stratégique du docteur Hamer, c’est d’avoir refusé toute filiation avec ses prédécesseurs, prétendant qu’il était, à lui seul, à l’origine de cette affirmation du sens de la maladie.
Lorsque la Médecine Nouvelle a commencé à être connue, un engouement extraordinaire s’est emparé du public. Enfin, un médecin nous faisait la démonstration quasi mathématique que TOUTES les maladies avaient pour origine un choc biologique traumatique, y compris les maladies réputées comme trop graves pour être considérées comme psychosomatiques. Du coup, depuis la fin des années 1980, la mode du décodage biologique a pris une expansion démesurée, le pire côtoyant souvent le meilleur. Dans ce contexte, il faut reconnaître que la mouvance de la Biologie Totale a conduit nombre de thérapeutes et de malades sur des voies sans issue. Au plus fort du développement de cette approche, la croyance la plus répandue est la suivante : « Il suffit de décoder minutieusement le conflit à l’origine d’une maladie pour que le cerveau “ bascule ” et que la guérison s’opère. »
À la lueur de mon expérience, je considère cette croyance comme non fondée et majoritairement inexacte. Les choses m’apparaissent beaucoup plus complexes que cela, pour de nombreuses raisons que je ne développerai pas toutes dans le cadre de cette rubrique. Je ne m’attarderai aujourd’hui que sur un aspect de cette croyance.
« LA GUÉRISON NE COMMENCE QUE LORSQU’UN ACTE EST POSÉ »
C’est Carl Gustav Jung qui souligne cette vérité. Se basant sur son expérience de médecin ET de psychanalyste, le thérapeute de Zurich sait très bien que les prises de conscience sont certes importantes dans le processus de guérison, mais loin d’être suffisantes. C’est lui qui rappelle très justement que la guérison repose sur trois piliers : la prise de conscience, l’action et la persévérance. Pour illustrer de manière simple ce propos, je prendrais un exemple basique.
Imaginons que Frédéric souffre d’un ralentissement du transit intestinal. Il connaît ce problème depuis des années sans en connaître la cause, au point d’en devenir constipé. Tant qu’il demeure dans l’inconscience de la cause, sa seule porte de salut est le recours aux traitements laxatifs et aux séances d’hydrothérapie du côlon. Un jour, en lisant un article de journal, il découvre que la consommation excessive de viande peut être à l’origine de ce type de problème. Or, Frédéric est non seulement un très grand mangeur de viande, mais en plus il ne mange pratiquement jamais de légumes et de fruits, ni de fibres… À ce stade, il vient de franchir la première étape de son processus de guérison : il a pris conscience du lien existant entre ses habitudes alimentaires et la pathologie dont il souffre. Est-ce que cette prise de conscience est suffisante pour régler ses problèmes intestinaux ? Non, bien sûr, même si cette prise de conscience s’est accompagnée d’une émotion très vive ! Par contre, elle est souvent nécessaire, car c’est elle qui nous donne la direction à prendre pour fouler un chemin de guérison.
Que doit faire Frédéric en plus pour espérer guérir ? Je crois qu’ici, ça tombe sous le sens. Il doit poser des actes, c’est-à-dire qu’il doit changer son alimentation. Réduire la quantité de viande ingérée, introduire dans sa diète des fibres, des fruits frais et des légumes, cuits ou crus. S’il ne le fait qu’une seule journée, il n’observera probablement aucun changement. S’il le fait quelques journées de suite, ce qu’il risque de vivre, ce sont peut-être des symptômes désagréables, comme des lourdeurs, des aigreurs ou des ballonnements. N’ayant aucun signe de guérison, il reviendra peut-être à son ancien régime, considérant que ce qu’il a lu n’était que foutaise. Dans ce cas, malgré la prise de conscience et malgré les actes posés, les conditions ne sont pas encore suffisantes pour qu’une véritable guérison ait lieu.
C’est là qu’intervient le troisième pilier de tout processus de guérison, le plus exigeant, le plus confrontant, le plus négligé et le moins populaire : la persévérance. Si Frédéric veut réellement obtenir une amélioration de ses symptômes digestifs et intestinaux, il va devoir développer une habitude, une discipline répétée quotidiennement. Et ce n’est qu’après suffisamment de temps que les signes d’amélioration se manifesteront peut-être. Car rien, en matière de guérison, n’est jamais garanti à 100 %.
LA FIN DU MYTHE DU DÉCODAGE BIOLOGIQUE
Ce petit exemple présenté ci-dessus devrait remettre bien à sa place le mythe du décodage biologique comme seule source de guérison des maladies. J’ai connu, depuis plus de vingt ans, énormément de personnes qui avaient investi une énergie considérable, un temps énorme et beaucoup d’argent à effectuer un décodage minutieux des tonalités et des sous-tonalités du « conflit » à l’origine de leur(s) cancer(s). Souvent, ces gens en savaient dix fois plus que moi sur le décodage de telle maladie spécifique. Pourtant, la majorité d’entre eux n’ont jamais guéri et sont morts en ayant tout compris, mais rien résolu.
J’ai rencontré également, au fil des années, de plus en plus de thérapeutes désemparés devant les résultats médiocres de leur accompagnement. Piégés dans la pensée magique qu’on leur avait inculquée, ils attendaient cette fameuse bascule du cerveau qui n’arrivait jamais. À partir de là, certains ont eu l’intelligence de fermer leur cabinet. D’autres ont eu l’humilité de reconnaître que leur approche était insuffisante pour aider leurs clients. Ils se sont formés à des approches complémentaires aidant leurs clients à poser des actes pour résoudre concrètement la situation à l’origine de leur maladie. D’autres, malheureusement, persuadés d’avoir raison, ont commencé à maltraiter leurs clients, les culpabilisant et les rendant responsables de l’échec de la thérapie. Combien de clients n’ai-je pas accueillis dans mes séminaires qui s’étaient entendu dire : « Si ton cerveau ne bascule pas, c’est parce que tu n’as pas la certitude absolue que tu vas guérir. C’est bien la preuve que tu ne veux pas guérir, alors que nous avons fait tout ce qu’il fallait pour que tu guérisses (sous-entendu, le décodage biologique de la maladie) ».
Au stress de la maladie et aux pressions venant de l’entourage et des médecins venaient donc s’ajouter la culpabilité de ne pas croire en ses possibilités de guérison et la dévalorisation profonde d’être incapable de se guérir. Hamer n’a jamais considéré que le décodage du sens des maladies suffisait, à lui seul, de guérir qui que ce soit de quoi que ce soit. C’est ce que nous explorerons dans le prochain article…
Première publication de cet article : Magazine Néosanté n°20 de février 2013
REMETTRE EN QUESTION LE POSTULAT PASTEURIEN
(Article de la section « Cultiver le doute en médecine »)
Voici quelques semaines, je suis tombé sur une information hallucinante. Si elle n’émanait pas de l’Institut Belge de la Sécurité Routière, et si elle n’était pas confirmée par les instituts d’autres pays, je n’y aurais jamais cru. D’après les études faites pendant ces trente dernières années dans plusieurs pays développés, il apparaît que « tous les accidents mortels de la route, dans 100 % des cas, sont provoqués par des gendarmes (en majorité), par des policiers ou des pompiers (plus rarement) ! » Vous vous rendez compte !? Tous les accidents mortels ! Dans 100 % des cas !
L’ILLUSION DE LA CAUSALITÉ
J’imagine que, comme moi, vous ignoriez totalement cette information pourtant capitale ! Quand on pense aux milliards investis pour réduire la mortalité sur nos routes, on ne peut que se réjouir de la publication de cette étude scientifique effectuée avec le plus grand sérieux… Enfin, nous détenons une piste pour réduire (et peut-être supprimer complètement) les accidents mortels sur nos routes : faire disparaître les gendarmes, les policiers et les pompiers de la voie publique ! Génial, non ? Enfin une mesure dont on se félicitera longtemps…
Quoi ? Vous êtes sceptique ? Vous doutez !!!? Moi aussi, je doutais. Jusqu’à ce que j’examine la publication dans le détail. On peut y lire que, chaque fois que les chercheurs se rendaient sur les lieux d’un accident mortel, ils constataient la présence de gendarmes, de policiers ou de pompiers sur la voie publique. Vu l’étonnant systématisme de cette observation, ils ont pu établir une corrélation à 100 % entre la présence des forces de l’ordre d’une part, et la gravité de l’accident d’autre part. Du coup, la conclusion s’est imposée d’elle-même : ce sont les forces de l’ordre qui sont à l’origine de tous les accidents mortels de la route… Par contre, concernant les accrochages mineurs et les accidents non-mortels, les chercheurs explorent encore quelles pourraient être la ou les causes à l’origine de ces phénomènes… Ils penchent pour les dépanneuses, mais sans certitude. Il sera donc nécessaire de collecter des fonds supplémentaires pour soutenir les chercheurs dans leur quête au service de notre sécurité ! D’ailleurs, le prochain « Télécon » d’avril prochain (à ne pas confondre avec le Téléthon) permettra de financer cette recherche d’une importance de tout premier rang !
QUAND CORRÉLATION SE CONFOND AVEC CAUSALITÉ !
J’espère, à présent, que vous avez compris ce que j’étais en train de faire avec vous, chers lecteurs. J’illustrais de manière provocatrice la manière dont les successeurs de Louis Pasteur conçoivent l’origine de la plupart des maladies. Remplacez dans mon exemple « accident mortel de la route » par « maladie grave », « forces de l’ordre » par « microbes » ou encore « gendarmes, policiers et pompiers » par « virus, bactéries et champignons », et vous vous trouverez en présence de ce que je considère comme le postulat le plus désastreux de toute la médecine moderne. Postulat qui affirme que : « Les microbes sont à l’origine de la plupart des maladies. »
Évidemment, vous pourriez objecter que les maladies infectieuses et que les grandes épidémies sont une réalité indubitable ! Il n’y a qu’à se souvenir de la peste noire qui a décimé la moitié de la population européenne au milieu du quatorzième siècle, de la grippe espagnole de 1918 qui a fait plus de morts que la guerre elle-même, des grandes épidémies de polio, de variole et de choléra, de l’épidémie de SIDA qui décime depuis plus de trente ans des millions d’êtres humains… Sans compter la tuberculose, provoquée par le bacille de Koch et le cancer du col de l’utérus provoqué par le papillomavirus. Alors, doit-on vraiment douter de ce postulat central de la médecine moderne ? Doit-on vraiment remettre en question ce legs que Pasteur a offert à l’humanité ?
Pour répondre à cette question fondamentale, revenons quelques instants à mon exemple provocateur relatif aux accidents de la route. Vous avez compris que mes chercheurs imaginaires avaient tout simplement inversé la relation de cause à effet. Il est vrai qu’ils arrivaient toujours APRÈS que l’accident mortel ait eu lieu, et qu’ils voyaient toujours la présence de gendarmes, de policiers et/ou de pompiers sur la voie publique. Du coup, ils ont déduit de cette corrélation toujours vérifiée un lien de causalité où ils ont identifié les forces de l’ordre comme étant la cause des accidents mortels. Or, nous savons tous que ce sont les accidents mortels (cause) qui nécessitent la présence des forces de l’ordre sur place (effet), et non l’inverse.
LA MÉPRISE DE LOUIS PASTEUR
Revenons aux microbes. Pasteur et ses successeurs ne se sont pas trompés en observant la présence de microbes lorsqu’une maladie ou une épidémie se déclaraient ! Pour eux, il ne faisait aucun doute que les microbes étaient bien à l’origine des maladies. Pourtant, on sait à présent que Pasteur s’est trompé. Pourquoi ? Pour au moins deux raisons…
La première raison, c’est que ce chimiste français était convaincu (sans l’avoir vérifié) que les cellules du corps humain étaient aseptiques, c’est-à-dire exemptes de tout microbe et de tout germe infectieux. Il était convaincu également que, si on observait la présence de microbes dans le corps, c’est que ceux-ci devaient nécessairement venir de l’extérieur ! Cette croyance, bien qu’il ne l’ait jamais démontrée, constitua le fondement sur lequel il échafauda toute sa théorie ! Depuis lors, les chercheurs savent pertinemment que ce postulat était totalement faux. Donc, comme je l’ai démontré dans mon article précédent, toutes les conclusions qui en découlaient devraient être fausses également. Pourtant, la médecine moderne, pour je ne sais quelle raison, a préféré conserver cette posture idéologique et étendre les conclusions de Pasteur à d’autres domaines que ceux des maladies infectieuses…
L’autre raison pour laquelle Pasteur s’est trompé, c’est qu’il ignorait que les maladies se développent toujours selon un processus en deux phases, ce que les médecins de la Chine ancienne appelaient les phases froide et chaude des maladies. Dans la phase froide de la maladie, l’individu est en stress (ou en surstress). Son système orthosympathique est activé pour lui assurer sa survie, l’essentiel de la circulation sanguine est mobilisée pour les organes vitaux, la vasoconstriction provoque le refroidissement des extrémités de membres (d’où le nom de phase froide). Habituellement, cette phase dans laquelle l’individu s’éloigne de l’équilibre ne s’accompagne d’aucun symptôme morbide visible. Lorsque l’individu a réussi à se sortir du danger, son stress diminue rapidement et il entre dans la phase chaude de la maladie. À ce moment, c’est son système parasympathique qui est activé pour permettre la réparation des lésions, la régénération, le rééquilibrage de l’organisme. Ce retour à l’équilibre s’accompagne, la plupart du temps, de symptômes visibles et de fièvre (d’où le nom de phase chaude).
LE RÔLE MÉCONNU DES MICROBES
Quant aux microbes, ils sont toujours présents dans l’organisme. Les biologistes modernes disent que nous portons en nous cent mille milliards de microbes dans le corps, qui pèsent au total près de deux kilos ! Comme vous voyez, on est très loin de l’aseptie prônée par Pasteur ! Par contre, ces microbes présents en permanence (qu’on soit en phase froide ou chaude), ne jouent pas tout le temps le même rôle ! Et c’est ça que Pasteur n’a pas compris. Pendant la phase froide, les microbes ne jouent aucun rôle actif : la virologie classique affirme d’ailleurs qu’ils sont, à ce moment, « non pathogènes ». Pendant la phase chaude, là, ils jouent un rôle actif : celui d’éboueurs, de réparateurs, de purificateurs…
Sont-ils pour autant la cause de la maladie ? Non, évidemment, puisque tout d’abord, ils étaient DÉJÀ PRÉSENTS dans le corps alors qu’aucune maladie ne se développait. Ensuite, ils sont TOUJOURS PRÉSENTS lorsque l’individu bascule en phase de stress et s’éloigne de l’équilibre (quelle qu’en soit la raison), mais sans jouer de rôle particulier… Enfin, ils deviennent actifs PARCE QUE l’individu sort de sa phase de stress et revient vers l’équilibre. C’est donc parce que l’individu se rééquilibre, c’est parce qu’il entre en phase chaude que les microbes sont appelés au service du corps pour accomplir ce qui est nécessaire. Exactement comme les gendarmes et les pompiers. Tant que tout va bien sur la route, les gendarmes sont déjà présents, mais n’interviennent pas. Lorsque l’accident survient (phase de stress), les gendarmes ne sont toujours pas actifs ! Après l’accident, il est nécessaire de réparer et de déblayer la chaussée : c’est là qu’ils entrent en action.
À MÉDITER…
Toujours pas convaincus de mon analogie, chers lecteurs ? Le mois prochain, j’illustrerai mon propos à travers plusieurs exemples concrets. Mais en attendant, je vous invite à méditer sur les deux faits suivants. On dit souvent que la température du corps s’élève À CAUSE des microbes présents. Or, les observations montrent que c’est le corps qui contrôle l’activité des microbes en modulant sa température. Jusqu’à 38,5 °C, les microbes sont activés et se multiplient ! Aux alentours de 39,5 °C, ils sont stabilisés. Au-delà de 40,5 °C, les microbes sont éliminés… Si on empêche la montée de température à coup de médicaments antipyrétiques (contre la fièvre), on empêche en même temps la disparition des microbes ! Preuve, si l’en est, que ce ne sont pas les microbes qui contrôlent la fièvre, mais bien l’inverse…
Autre fait intéressant : dans différents domaines de la médecine moderne (en particulier la cancérologie et la chirurgie), on fait appel de plus en plus souvent aux vertus réparatrices des virus pour guérir certains cancers ou pour ressouder certaines fractures. Des publications de plus en plus nombreuses vantent les mérites de ces thérapies virales ! Alors, les gendarmes seraient-ils toujours la cause des morts de la circulation routière ? Rien n’est moins sûr, à présent…
Première publication de cet article : Magazine Néosanté n°32 de mars 2014
LA DEUXIÈME CONDITION D’UNE SANTÉ PERMANENTE : FLUIDIFIER !
(Article de la section « Créer les conditions d'une santé permanente »)
Dans mon article précédent, j’insistais sur l’importance de l’écoute pour favoriser au maximum une santé permanente. Bien entendu, écouter n’est pas une condition suffisante pour garder sa vie, et donc sa santé, en équilibre. Tant dans mon expérience personnelle que professionnelle, je me suis rendu compte que six autres conditions étaient nécessaires pour atteindre cet objectif. Examinons donc la deuxième action à poser pour se rapprocher d’une santé et d’un équilibre permanents : fluidifier !
Évidemment, énoncé comme cela, vous pourriez vous demander ce que j’entends par « fluidifier »… Vous pourriez également vous demander en quoi la fluidité peut conditionner notre équilibre de santé. Si vous me lisez depuis quelques temps, vous aurez compris que j’ai une confiance inconditionnelle dans les capacités du corps humain à se rééquilibrer par lui-même. Vous aurez compris également que je privilégie, en matière de santé, une approche qui va dans le sens de la nature, autant que faire se peut. À ce propos, je partage complètement cette phrase de Carl Gustav Jung qui disait : « La maladie, c’est l’effort que fait la nature pour se guérir ».
Donc, plutôt que de contrarier ce que la Vie manifeste, en luttant CONTRE la maladie, en résistant CONTRE les événements, avec le temps, j’ai appris à aller dans le sens des choses… Autrement dit, comme vous le verrez, la fluidité se trouve à l’opposé d’une attitude brutale, agressive, rigide à l’égard de la Vie. Voyons comment, concrètement, je mets cette fluidité en œuvre dans ma vie quotidienne.
SURTOUT, NE RIEN FORCER !
Ça semble être une évidence. Si on veut être en bonne santé, il faut rester fluide sur le plan physique. La majorité des personnes interprètent cette notion par : « il faut faire du sport pour être en bonne santé ». À cela, je réponds : « Pas n’importe quel sport, et surtout, pas de n’importe quelle façon ! » Car, contrairement à ce que prétend ce poncif partagé tant par les médecins traditionnels qu’alternatifs, faire du sport est loin de nous garantir une bonne santé. Je l’ai observé des centaines de fois, dans ma carrière de formateur en entreprises. Alors qu’ils faisaient du sport trois fois par semaine, de nombreux cadres stressés m’ont partagé que ça ne leur avait absolument pas évité de faire un burn out, une crise cardiaque, un cancer, etc. À force d’écouter mon corps (voir mon article précédent), je me suis rendu compte que plus je forçais ma physiologie, essayant de dépasser mes limites pour mieux performer, plus les tensions se multipliaient à l’intérieur de moi et moins bien je me portais.
J’ai eu la chance d’avoir comme partenaire de travail Philippe Leclair, un ancien sportif de haut niveau qui est devenu champion du monde de course à pied, en s’entraînant trois fois moins que la moyenne de ses concurrents. Son secret ? Courir en écoutant en permanence son corps et sa respiration, et en ralentissant chaque fois qu’il sentait un stress s’installer quelque part en lui ! Autrement dit, ne jamais rien forcer en matière d’exercice physique. C’est lui, d’ailleurs, qui m’a dit le premier que le sport était nocif pour la santé, pour la grande majorité de ceux qui le pratiquent (il ne parlait même pas des professionnels qui détruisent leur santé à coup de dopage et de surentraînement).
Concrètement, la manière dont je pratique la fluidité sur le plan physique est très simple. Lorsque je marche, je ne force rien. Lorsque je roule à vélo, je ne force rien. Lorsque je nage, je ne force rien. Et dès que je sens que ça force, je ralentis le rythme… Essayez ! Vous verrez que vous vous en sentirez beaucoup mieux. La fluidité physique se traduit également par la douceur que j’accorde à mon corps, en général. Douceur dans les mouvements, mais aussi dans les gestes. N’en déplaise aux puritains, le besoin d’être touché est un besoin presque aussi fondamental que celui de manger ou de boire ! Donc, pour moi, les câlins non sexuels (avec ma femme, avec mes amis et amies, avec mes enfants) constituent le pain quotidien de mon équilibre physique. Et si je me retrouve seul quelque part, les auto-câlins ou les massages par un professionnel sont une autre façon de prendre soin de ce besoin fondamental…
S’ASSOUPLIR PSYCHOLOGIQUEMENT
Bien entendu, une telle attitude dans la sphère physique ne peut s’accomplir que si l’on apprend à s’assouplir psychologiquement ! Au risque de vous surprendre, j’affirme que je dois mon excellente santé physique beaucoup plus à ma fluidité psychologique qu’aux exercices physiques. C’est d’autant plus vrai que, pendant de nombreuses années, je n’ai pratiqué aucun sport et je ne faisais aucun exercice de marche ! En 1994, à l’âge de 33 ans, ma banque a exigé que je souscrive une assurance-vie « solde restant dû » pour couvrir un important emprunt hypothécaire ! Lorsque j’ai été soumis à une batterie impressionnante de mesures, dont des tests d’effort assez pénibles, je me souviens avoir reçu les félicitations du cardiologue : « Je vous félicite, Monsieur Crèvecœur, pour vos résultats ! On voit tout de suite que vous faites beaucoup de sport, me lança-t-il ! » Je n’ai pas voulu le contredire ce jour-là, mais la réalité, c’est qu’à cette époque je travaillais 110 heures par semaine (la période la plus intense de toute ma vie professionnelle) et je ne pratiquais plus aucun sport, même modérément, depuis huit ans. Pourtant, je présentais toutes les caractéristiques de quelqu’un en excellente santé !
Quelle était mon hygiène de vie, à l’époque ? Une hygiène basée essentiellement sur la fluidité émotionnelle, relationnelle et psychologique. Concrètement, ça se traduisait par plusieurs attitudes et comportements que j’adoptais presqu’en permanence. Tout d’abord, plutôt que de résister à ce qui m’arrivait, j’ai appris à accueillir ce qui se présentait à moi, c’est-à-dire à le reconnaître et à l’accepter : accueillir mes douleurs autant physiques qu’émotionnelles, accueillir les coups durs de la vie, accueillir les situations conflictuelles… Ensuite, j’ai dû apprendre (et ce fut un long apprentissage) à vivre pleinement mes émotions, à les laisser s’exprimer et se manifester. Pendant de très nombreuses années, j’étais totalement coupé de mes émotions, incapable de les ressentir ou de les gérer. Comme par hasard, à partir du moment où je me suis réconcilié avec ce monde qui m’était inconnu jusqu’alors, la plupart de mes maladies ont disparu. J’avais, à l’époque, 26 ans…
Une autre dimension de ma fluidité psychologique, je la nourris en me donnant la permission d’être moi-même dans le plus de circonstances possibles. Ça aussi, j’ai dû l’apprendre. Mais quel bonheur de pouvoir être transparent avec autrui, sans faux-semblant et sans peur d’être rejeté ! J’ai envie de dire à quelqu’un que je l’apprécie ? Eh bien, je n’hésite pas un instant. Je le lui dis, même si cette personne ne m’est pas familière ou intime. Je suis dérangé par le comportement de quelqu’un, qu’il s’agisse d’un inconnu ou d’un proche ? Ici aussi, j’exprime clairement mon malaise et ma demande, de manière posée et respectueuse. Dernier élément de mon hygiène psychologique : oser faire des expériences nouvelles, inconnues, dans n’importe quel domaine (alimentaire, sexuel, relationnel, professionnel, intellectuel, spirituel) : encore une façon extraordinairement stimulante d’entretenir ma fluidité !
S’OUVRIR SPIRITUELLEMENT
Cette pratique quotidienne de la fluidité psychologique m’a ouvert d’autres portes sur des dimensions encore plus larges : celles de la vie intérieure, ce qu’on appelle communément la vie spirituelle. Bien entendu, quand je parle de spiritualité, je ne parle évidemment pas de religion. C’est ainsi que, petit à petit, je me suis éloigné de toute forme de rassemblement religieux ou spirituel, ne recherchant l’enseignement d’aucun maître extérieur. Car, pour moi, toute religion, pour survivre, se doit de se figer pour définir de manière claire les dogmes et les croyances. Dans un pareil système, impossible pour moi de rester souple dans ma vie. Personnellement, la fluidité spirituelle se traduit par trois attitudes complémentaires : douter de tout (voir ma série d’articles consacrés au doute en médecine), me remettre en question très régulièrement, dans toutes les dimensions de ma vie et m’ouvrir à l’Inconnu, au tout Autre, à l’Inconnaissable… J’espère profondément garder cette attitude de vie jusqu’à mon dernier souffle, afin de rester un être humain pleinement vivant et vibrant !
À VOUS DE FLUIDIFIER À PRÉSENT !
Comme le mois dernier, je vous invite à prendre quelques instants pour faire l’évaluation de votre propre fluidité. Quels rapports entretenez-vous avec votre corps ? Le forcez-vous ou êtes-vous doux, tendre, respectueux avec lui ? Prenez-vous soin de votre besoin fondamental d’être touché quotidiennement ? Et sur le plan psychologique ? Avez-vous plutôt tendance à résister ou à accueillir ce qui se manifeste, même si c’est désagréable ? Vivez-vous pleinement vos émotions et les laissez-vous s’exprimer harmonieusement ? Vous donnez-vous la permission d’être vous-même face aux autres ou jouez-vous un rôle en permanence ? Osez-vous faire des expériences nouvelles, au risque de vous tromper ou de souffrir ? Avez-vous appris à douter ou préférez-vous vous réfugier derrière vos certitudes rigides ? Prenez-vous le temps de vous remettre en question et de vous ouvrir à une autre dimension de la Vie, sans chercher à la nommer ? Je vous encourage vraiment à prendre un temps pour faire votre bilan… Et à expérimenter, dans le mois qui vient, de nouvelles façons de vivre votre vie quotidienne, de manière plus légère et plus fluide !
Je vous donne rendez-vous dans un mois, pour vous dévoiler la troisième condition d’une santé permanente…
Première publication de cet article : Magazine Néosanté n°42 de février 2015
ÉLARGIR LA NOTION D’HYGIÈNE DE VIE
(Article de la section « Grandir et évoluer en conscience »)
J’ai le plaisir de contribuer au magazine Néosanté depuis son tout premier numéro, paru en mai 2011. Pendant ces quatre années, j’ai animé avec beaucoup d’enthousiasme la chronique « Sentiers de santé ». Au départ, mes propos étaient orientés presque exclusivement sur la dimension physique de la santé : je vous parlais d’homéopathie, d’alimentation, d’ouverture des émonctoires, d’homéostasie, de l’importance du repos (Collection « Poser un autre regard sur la maladie »). Par la suite, je vous ai partagé la compréhension personnelle que j’avais des travaux du docteur Ryke Geerd Hamer, présentant les cas de quelques personnes de mon entourage atteintes de diverses maladies, dont le cancer (Collection « Comprendre la Médecine Nouvelle de Hamer »).
S’en est suivie une série d’articles plus philosophiques et plus épistémologiques. Tout d’abord, en m’inspirant des travaux d’Henri Laborit, j’ai expliqué l’importance de poser des actes pour sortir des inhibitions morbides et mortelles (Collection « Gérer les processus de guérison »), je vous ai entraînés par la suite dans une profonde réflexion sur l’importance du doute systématique (Collection « Cultiver le doute en médecine ») pour enfin vous exposer les sept conditions favorisant une santé permanente, de manière autonome (Collection « Créer les conditions d’une santé permanente »).
Dans cette dernière collection de neuf articles, j’ai montré que la santé permanente sur le plan physique nécessite une hygiène de vie non seulement dans la sphère physique (ça va de soi), mais aussi dans les sphères psychique et spirituelle. À l’instar de chercheurs de plus en plus nombreux (surtout en neurosciences et en médecine quantique), je suis convaincu que le corps et la psyché sont étroitement intriqués l’un dans l’autre. Je suis également convaincu que ce qui se passe dans le corps influence nos humeurs et nos comportements. Je suis convaincu que les traumatismes psychologiques peuvent s’inscrire durablement dans le corps sous forme de symptômes et de maladies. Et je suis convaincu que notre mode de vie, que nos habitudes comportementales, que notre conception de la vie peuvent avoir un impact majeur sur notre santé physique.
L’HYGIÈNE NE CONCERNE PAS UNIQUEMENT LE PHYSIQUE…
Me sentant de plus en plus à l’étroit sur ces « sentiers de santé », j’avais envie d’élargir les propos de ma chronique au-delà des considérations communément admises. Non, ce n’est pas vrai que pour avoir une bonne santé physique, il suffit de manger sainement, de faire du sport, de bien se faire vacciner et de surveiller son poids. Ce n’est même pas vrai qu’en mangeant des produits biologiques, ou qu’en adoptant le mode de vie paléo, ou qu’en pratiquant le végétarisme ou l’alimentation macrobiotique, on évitera la maladie ou le cancer… Et c’est encore moins vrai qu’en connaissant parfaitement les arcanes du décodage biologique, on peut se prémunir des accidents de santé.
Au cours de ma carrière de formateur, j’ai croisé des dizaines de milliers de personnes en séminaire. Parmi elles, j’ai rencontré des centaines de personnes frappées de maladies graves malgré le fait qu’elles avaient une hygiène de vie physique bien meilleure que la mienne. L’hygiène de vie physique n’est qu’un facteur parmi beaucoup d’autres pour nous aider à développer une vie équilibrée et une santé robuste. Il est donc nécessaire d’élargir la conception qu’on se fait habituellement de l’hygiène de vie…
PRENDRE SOIN DE SA VIE, DANS TOUTES SES DIMENSIONS
Depuis plus de trente, ma quête de l’hygiène en tant qu’être humain, c’est de vivre une vie de plus en plus marquée par la plénitude. Carl Gustav Jung disait : « La Vie pour s’épanouir n’a pas besoin de perfection, mais de plénitude… » Et dans la pensée de Jung, cette notion de plénitude renvoie à une démarche, celle de l’individuation, qui consiste à embrasser toutes les facettes de notre être, des plus sombres aux plus lumineuses.
Autrement dit, au lieu de faire des efforts pour être de plus en plus pur, de plus en plus vertueux, Jung suggérait de reconnaître et d’accepter TOUTES les dimensions de notre être, y compris les plus sombres, pour leur donner une place dans notre existence. Ainsi, selon lui, l’être humain abolit petit à petit toutes les divisions (bien-mal, bon-mauvais, vertueux-vicieux, blanc-noir, parfait-imparfait, lumineux-obscur, etc.) pour ramener toutes ces facettes au centre de sa vie, devenant ainsi un in-divisé (non divisé), ou encore dans son langage, un individu… D’où son concept d’individuation.
C’est en accomplissant ce processus d’individuation que l’on peut progressivement se rapprocher de la plénitude, de l’équilibre et de la santé (car tout cela est lié, bien entendu). Ce que je trouve vraiment intéressant dans cette vision de la Vie, c’est qu’elle sort des jugements moraux et des catégories bien-mal. Du coup, ça nous permet de quitter nos rigidités physiques, psychiques, émotionnelles, mentales et spirituelles. Plus rien n’est définitif, tout reste en mouvement permanent. Car la Vie est mouvement. Et le mouvement, c’est la Vie. Inversement, chaque blocage, chaque crispation, chaque jugement nous éloigne un peu plus de la vie et nous rapproche irrémédiablement de la mort psychique et spirituelle…
Lorsque j’ai créé sur Internet l’Académie de la Vie en Mouvement, en avril 2013, c’est cette souplesse multidimensionnelle que je voulais transmettre à mes étudiants. Car, à travers mon propre parcours de vie, je me suis rendu compte que pour m’épanouir et pour rester en excellente santé, il me fallait rester souple dans toutes les dimensions de ma vie. C’est ça que j’appelle « Prendre soin de sa vie » qui est le nouveau titre choisi pour cette chronique. Au fil des mois, comme je le fais avec les étudiants de l’Académie, j’aimerais vous apprendre à mieux prendre soin de votre vie. J’aimerais vous réapprendre cette souplesse dont nous étions naturellement capable lorsque nous étions tout petit. J’aimerais vous réapprendre cette ouverture que nous n’aurions jamais dû perdre. J’aimerais vous réapprendre à vivre dans un perpétuel mouvement créatif et régénérateur…
PRENDRE SOIN DE SA VIE, UNE UTOPIE ?
Tout ce que je viens de vous partager peut vous sembler utopique, tellement la tâche paraît immense. Et c’est vrai que la tâche est conséquente. Pourquoi ? Tout simplement parce que notre éducation, notre culture, notre religion, nos enseignants nous ont tous formatés et conditionnés à la rigidité.
- Nous avons appris la rigidité physique lorsqu’on nous a interdit de courir partout ou de danser, lorsqu’on nous a forcés à rester assis sur une chaise pendant des heures, lorsqu’on nous a appris à bien croiser les jambes et à garder le dos bien droit…
- Nous avons appris la rigidité sexuelle lorsqu’on nous a interdit de jouer avec notre sexe étant petit, lorsqu’on nous a promis les flammes de l’enfer si nous nous adonnions à la masturbation, lorsqu’on nous a présenté la sexualité comme une chose sale à l’origine du péché originel !
- Nous avons appris la rigidité relationnelle et sociale, en nous interdisant très tôt de dire tout haut ce que nous pensions, en nous encourageant à être gentil et à prendre soin des besoins de l’autre plutôt que des nôtres. On nous a également appris les « bonnes manières » et on nous a forcé à aimer les adultes, même lorsqu’ils abusaient de nous ou qu’ils nous manquaient de respect…
- Nous avons appris la rigidité émotionnelle en nous incitant très tôt à réprimer nos émotions plutôt qu’à les exprimer, jusqu’à ce que nous décidions de nous en couper pour rendre le processus moins pénible. Mais la rigidité émotionnelle, nous l’avons aussi cultivée en apprenant à ruminer sans cesse les événements qui nous avaient heurté ou blessé, ajoutant à la douleur la souffrance psychologique.
- Nous avons appris la rigidité intellectuelle et mentale en nous encourageant très tôt à conserver les mêmes croyances, les mêmes opinions, les mêmes certitudes malgré leur caractère toujours fluctuant et particulier !
- Nous avons même appris la rigidité spirituelle en restant accroché toute une vie à la même religion, au même dieu, au même maître spirituel, au même gourou.
À travers cette énumération, vous l’aurez compris, toutes ces rigidités ont des conséquences sur notre capacité à rester en mouvement. Et en perdant cette capacité, nous perdons en même temps notre aptitude à maintenir notre équilibre de vie, sur tous les plans. Finalement, vivre, c’est un peu comme rouler à bicyclette. Si nous sommes à l’arrêt, les deux pieds sur les pédales, nous tombons. Par contre, si nous pédalons, nous retardons le moment de la chute et nous maintenons notre équilibre.
C’est à cela que je vous invite, au sein de cette nouvelle chronique : à réapprendre à pédaler dans toutes les sphères de votre vie, pour y retrouver l’équilibre, la légèreté, la souplesse et la joie. Mais attention, même si la perspective vous semble alléchante à première vue, je vous préviens. Ce chemin pour remettre votre vie en mouvement est un long processus qui exigera de vous de lâcher prise, de quitter votre zone de confort, d’aborder de nouveaux territoires inexplorés.
Finalement, ce que je vous propose, c’est de faire bien plus que de changer votre alimentation ou de faire du sport. Ce que je vous propose, c’est de suspendre tout jugement, c’est de vous élever par delà le bien et le mal et d’assouplir vos positions de vie, dans tous les domaines de votre existence. Plus vous ferez cela, plus votre vie sera dans un équilibre dynamique, et plus vous pourrez dire : « Je prends soin de ma vie ! » Si cette perspective vous sourit, je vous donne rendez-vous, le mois prochain, pour explorer une première étape de ce parcours initiatique !
Première publication de cet article : Magazine Néosanté n°48 de septembre 2015
VOTRE SIXIÈME DÉFI : ÉCRIVEZ !
(Article de la section « Relever les défis d’une meilleure vie »)
Depuis le début de cette année 2016, je vous lance chaque mois un nouveau défi pour vous encourager à créer une meilleure vie ! Vous serez probablement surpris de découvrir la proposition que je vous fais ce mois-ci : ÉCRIRE ! Jusqu’ici, il était assez aisé de comprendre la pertinence des défis précédents dans la perspective d’une meilleure vie : se désencombrer (défi n°1), poser nos limites (défi n°2), reprendre le pouvoir sur notre propre vie (défi n°3), suspendre nos jugements (défi n°4) et tirer les enseignements de ce que nous vivons (défi n°5). Tout cela paraissait assez logique…
Mais en quoi écrire peut-il contribuer à l’amélioration de votre qualité de vie ? N’est-ce pas une pratique réservée aux poètes et aux écrivains ? Si je me fonde sur mon expérience personnelle, mais aussi sur celle des milliers de personnes à qui j’ai donné ce conseil, je peux affirmer que non, ce n’est pas réservé à une petite frange littéraire de la population… J’ajouterais même que toute personne désireuse de vivre une vie consciente, gratifiante et épanouissante devrait envisager de l’intégrer dans sa propre vie… Examinons pourquoi et comment !
QUELS SUPPORTS CHOISIR ?
Ceux parmi vous qui ont déjà eu l'occasion de m'entendre dans certaines vidéos de l'Académie de la Vie en Mouvement savent que je suis un adepte de l'écriture dans des carnets. Paradoxalement, alors que je suis un grand utilisateur de technologies informatiques, les choses essentielles de ma vie privée et professionnelle se sont toutes épanouies dans des carnets de papier. Aussi curieux que ça puisse paraître, il semblerait que notre cerveau a besoin de la sensualité du geste de l'écriture et du contact avec le papier pour libérer toute sa créativité. Peut-être en sera-t-il autrement dans quelques générations humaines… Mais actuellement, plusieurs études tendent à démontrer que l'écriture manuscrite présente plus davantage que la saisie informatique.
À force de procéder par essais et erreurs, j'ai choisi d'adopter comme règle de conduite : un projet = un carnet ou un sujet = un carnet. Si j'ai un projet de livre, je choisirai un carnet dans lequel j'écrirai toutes les idées qui me passeront par la tête pendant le processus de préparation dudit livre. Si j'ai un projet d’un deuxième livre, j'inaugurerai un deuxième carnet. Je veux changer d'activité professionnelle ? Je dédie à ce projet un carnet. J'ai l'intention de rénover mon sous-sol pour y installer mes bureaux ? Un petit carnet qui contiendra toutes les coordonnées des intervenants, ainsi que toutes les observations quotidiennes du chantier me sera bien utile ! Ma nuit est peuplée de rêves abondants riches en archétypes ? Un autre carnet, posé sur ma table de nuit, m’aidera à garder une trace de ce précieux matériau issu de mon inconscient…
Lorsque je dois choisir mes carnets, je veille à ce que leur apparence physique soit en résonance avec le sujet ou le projet dont ils seront porteurs. Beaucoup d'entre eux sont donc différents, et j'accorde un soin particulier à ce qu'ils soient tous esthétiques et beaux ! Car je veux que mes compagnons de voyage me donnent l'envie de les fréquenter le plus souvent possible…
LES SEPT FONCTIONS PRINCIPALES DE L’ÉCRITURE AU SERVICE D’UNE MEILLEURE VIE…
En préparant cet article, j'ai pris le temps d'identifier les différents avantages que je retirais de cette pratique d'une écriture régulière depuis 1982. En lisant ce qui suit, j'espère que ça vous donnera l'envie de relever à votre tour le défi de mettre davantage de conscience et de cohérence dans votre existence !
En lisant le livre de Julia Cameron « Libérez votre créativité », j'ai découvert en 2012 une fonction fabuleuse dont j'ignorais l'existence jusqu’alors : celle de nettoyer le mental en pratiquant ce que l'auteure appelle les trois pages du matin. Je possède un carnet spécialement dédié à ce rituel assez particulier. Dès le réveil, il s'agit d’écrire non-stop trois pages sans réfléchir et sans s’arrêter. Habituellement, la première page fait office d’exutoire de toutes les pensées négatives et sombres que je pourrais avoir accumulées dans les 24 dernières heures. De la même façon que je prends ma douche tous les matins, cette première page me permet de doucher mon mental. Dans la suite du processus, du milieu de la deuxième page jusqu'à la fin de la troisième page, des idées nouvelles, des réflexions, des perspectives différentes se manifestent sous ma plume automatique…
Le deuxième avantage que je retire de ma pratique scripturaire est d'accoucher de ce que je porte en moi et que je ne connais pas encore. Maintes fois, j'ai pu comparer l'efficacité d'une réflexion soutenue par un processus d’écriture d’une part avec l'efficacité d'une réflexion ne bénéficiant d'aucun support matériel d'autre part. Sans support, la réflexion tourne très vite en boucle et ressemble davantage à une rêverie qu’à un véritable processus créatif. Pourquoi ? Tout simplement parce que notre cerveau est limité par le nombre d'informations qu'il peut gérer consciemment et simultanément. Donc, lorsqu'on n'est pas aidé par la trace écrite des idées précédentes, notre cerveau arrive très vite à saturation et n'est plus capable de créer du nouveau. Inversement, l'écriture dans un carnet permet de dérouler un enchaînement d’idées, d’étapes, de stratégies dont nous ignorions l'existence quelques minutes auparavant. Un peu comme un fil dont on découvrirait la texture en le sortant progressivement d'une pelote de laine. L'avantage de l'écrit, c'est qu'on peut poursuivre ce processus auto-accouchant chaque fois qu'on en a la disponibilité. Il suffit de relire les pages précédentes pour être surpris par l'émergence de nouvelles idées qui viennent prolonger le travail entamé. C'est grâce à cette deuxième dimension que je suis devenu créateur de ma propre vie !
Le troisième avantage que je retire de l’écriture, c'est que ça me permet de mettre ma vie en mouvement en fixant sur le papier mes principaux objectifs dans tous les domaines de ma vie. Ce qui fait la différence entre de vagues résolutions de changement et des objectifs précis de transformation, c'est la mise par écrit de ces derniers. Il est assez aisé de comprendre qu'un objectif mis par écrit a infiniment plus de chance de se voir réalisé que s’il a été simplement pensé l’espace d’un instant… Pour au moins deux raisons. La première, c'est que l’écriture nous force à préciser ce que nous voulons réaliser. La deuxième, c'est que l'écriture laisse des traces ! Ainsi, l’inscription d'un objectif sur un support matériel agit comme un rappel régulier ou permanent des engagements que nous prenons vis-à-vis de nous-même ! Très efficace quand on veut changer notre vie de manière effective et durable…
Le quatrième avantage de l’écriture, c'est la possibilité de prendre du recul par rapport aux événements que nous vivons. Dans mes séminaires de formation, j'appelle cela le processus d’objectivation. Étymologiquement, objectiver signifie « jeter devant soi ». Personnellement, j'ai également un carnet dans lequel je note les événements significatifs que je traverse au fil des semaines et des mois. J'accorde une attention particulière à mes expériences insatisfaisantes et à mes échecs. En notant par écrit les comportements et les attitudes que j'ai développés à ces occasions, je me donne la possibilité d'analyser ce qui était adapté et inadapté sans être parasité par la dimension émotionnelle. Un peu comme si on me demandait de poser un regard objectif sur les comportements et les attitudes de quelqu'un d’autre. Grâce à la prise de notes, j'apprends énormément de choses à propos de moi, sans recourir nécessairement à un thérapeute ou à un coach !
Le cinquième avantage découle directement du quatrième, en me permettant d'évaluer mes stratégies inefficaces pour les corriger. Ici aussi, j'ai pu mesurer la puissance de l'écrit lorsqu'il s'agit de faire une auto-évaluation personnelle. Analyser sur le papier les causes de mes frustrations, de mes objectifs non atteints et de mes échecs m’oblige à aller beaucoup plus en profondeur que si je le faisais mentalement. Du coup, ça me permet aussi de tirer beaucoup plus d’enseignements que je pourrai réutiliser par la suite.
« Les paroles s'envolent, les écrits restent », rappelle le dicton populaire. Le sixième avantage de tenir mes carnets est de mémoriser tous les processus que je traverse pour ensemencer mon avenir, enrichi de tout ce parcours. C'est ainsi que personnellement, je prends du temps tous les trois mois pour relire l'ensemble de mes carnets. Ce simple exercice de relecture réactive en moi de multiples résonances dynamiques et créatives : ça me redonne du courage, ça me rappelle mes objectifs, ça me reconnecte à mes élans créateurs, ça me replace dans une dynamique d'amélioration continue. Pour amplifier ce phénomène, je note dans chaque carnet les nouvelles idées qui me sont venues lors des relectures respectives. Ainsi, ce processus se transforme en une spirale qui ne finit jamais !
Septième et dernier avantage dans la tenue de mes carnets : Elle me permet de mettre en perspective mon parcours d'être humain et de pouvoir mesurer les progrès accomplis sur une longue période de temps. Je suis convaincu en effet qu'on ne peut bien orienter sa vie vers le futur qu'en étant pleinement conscient de notre passé. C'est vrai pour un individu comme pour une société. C'est la conscience de notre passé collectif qui devrait nous permettre de faire des meilleurs choix pour notre avenir commun.
À VOUS DE RELEVER LE DÉFI, À PRÉSENT !
Pour le prochain mois, je vous lance le défi d'aller acheter autant de carnets que nécessaire et d’adopter une ou plusieurs des dimensions d'écriture que je vous ai présentées dans cet article. En écrivant ce dernier paragraphe, je pose mon regard sur ma bibliothèque remplie de ces milliers de pages dont j'ai été à la fois l'auteur et l'unique lecteur. C'est un sentiment de gratitude qui m'habite lorsque je repense à toutes ces heures passées à construire avec attention et patience les chemins de ma propre évolution individuelle. Quelque soit votre âge, je vous souhaite de vivre la même relation privilégiée avec vous-même.
Première publication de cet article : Magazine Néosanté n°58 de juillet 2016
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